Menu
menu

Vanda Spengler, Vanda Spengler

 

http://www.lelitteraire.com/?p=31016

 

Vanda et ses sirènes

Il existe chez Vanda Spen­gler un art par­ti­cu­lier de la “ prise ” . Par ses pho­to­gra­phies, la créa­trice peut à juste titre se consi­dé­rer plus comme une artiste de tableaux et d’atelier. C’est pour elle là manière de s’extirper de ce qui a sou­vent consti­tué la “ grande ” pho­to­gra­phie amé­ri­caine avide de tra­quer la réa­lité de manière jour­na­lis­tique et docu­men­taire.
Pour sa part, Vanda Spen­gler trans­forme le réel par la pré­sence de la nudité.. Sur­git un jeu entre le réel et l’artifice, entre l’imaginaire et ce qu’il fait sourdre des appa­rences. La pho­to­graphe ne nie pas l’idée d’un condi­tion­ne­ment mais en conco­mi­tance se crée une impré­gna­tion cri­tique du regard porté sur les sujets où l’érotisme devient une céré­mo­nie du chaos. La « car­to­gra­phie » des cli­chés est nova­trice. Les nus se trans­forment, ils servent à tra­quer par le jeu pho­to­gra­phique une sorte d’inconscient.

L’artiste répond à la fameuse phrase de Deleuze dans  Psy­cha­na­lyse morte ana­ly­sez  (para­phrase de la phrase de Beckett « ima­gi­na­tion morte ima­gi­nez ») : « l’inconscient ce n’est pas un « était » au lieu duquel « je dois adve­nir ». L’inconscient vous devez le pro­duire ». Vanda Spen­gler le fabrique à tra­vers ses « intersexions ».

Lire notre entre­tien avec l’artiste

Jean-Paul Gavard-Perret

Vanda Spen­gler, Vanda Spen­gler, Edi­tions des crocs élec­triques, Paris, 2017.

Leave a reply