J’ai refusé catégoriquement de photographier les plaisirs charnels et tout ce qui se rapportait à la sexualité pendant plus de 20 ans. Seuls comptaient les corps bruts et frontaux, enchevêtrés, confrontés, en résistance, sans tendresse ni plaisir. Mes envies sont alors claires et sans érotisation. Mais maintenant, après avoir autant tenu ces explorations à distance, j’aimerais ne plus être si manichéenne et accepter que le corps peut être plein de choses à la fois. J’aime l’idée de documenter mon intimité et celles des amants que je rencontre.